Qu’est-ce que le lipofilling du visage ?
Le lipofilling du visage, aussi appelé lipomodelage ou lipofilling facial, est une technique de rajeunissement naturel qui consiste à réinjecter la propre graisse du patient dans des zones du visage ayant perdu du volume. Avec le temps, ce n’est pas seulement la peau qui se modifie : les coussinets graisseux profonds s’atrophient, les structures osseuses se résorbent et les contours du visage s’affaiblissent. Cela se traduit par des joues creuses, un regard fatigué, une perte d’ovale ou des tempes creusées.
Le lipofilling permet de restaurer ces volumes de manière durable grâce à votre propre tissu adipeux. Contrairement aux produits de comblement, cette technique apporte aussi un bénéfice régénératif, car les cellules souches et les facteurs de croissance contenus dans la graisse améliorent la qualité de la peau.
Aussi connu sous le nom de transfert autologue de graisse, ce traitement consiste à prélever de la graisse dans une zone donneuse (abdomen, cuisses, flancs), à la purifier soigneusement, puis à la réinjecter par micro-injections dans des zones précises du visage. L’objectif n’est pas seulement de combler les rides, mais de reconstruire le support profond et de rétablir les proportions naturelles du visage.
Il peut être réalisé seul ou associé à d’autres interventions esthétiques comme une blépharoplastie, un lifting cervico-facial, un brow lift ou encore un resurfaçage laser.
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Quelles zones peut traiter le lipofilling facial ?
Le lipofilling est utilisé aussi bien en esthétique qu’en reconstructif, pour corriger une perte de volume liée à l’âge ou des irrégularités de contours.
En esthétique, il permet d’améliorer :
- Les tempes creuses et dépressions du front
- Les cernes creux et vallées des larmes
- Le midface affaissé et les pommettes aplaties
- Les sillons nasogéniens et plis d’amertume
- Les lèvres fines
- Le menton en retrait ou le contour de la mâchoire
- Les cicatrices d’acné ou post-opératoires
- Certaines asymétries faciales
En reconstructif, il est employé pour :
- Les pertes de tissus mous après chirurgie oncologique
- La lipoatrophie faciale liée au VIH
- Les séquelles de radiothérapie
- Les tissus épaissis ou endurcis par des cicatrices
Comprendre l’anatomie du vieillissement
Le vieillissement du visage est un processus tridimensionnel. Ce n’est pas seulement un relâchement cutané, mais une transformation de toutes les couches :
- L’os se résorbe progressivement, réduisant le support au niveau des orbites, des pommettes et du menton.
- Les compartiments graisseux diminuent et descendent avec l’âge, notamment aux tempes, au midface et autour des yeux.
- Les ligaments s’affaiblissent, ce qui entraîne la descente des structures profondes.
- La peau s’affine et perd du collagène, de l’élastine et de l’hydratation.
Le lipofilling facial agit à différents niveaux : en restaurant les volumes profonds et superficiels, il redonne soutien et volume, tout en améliorant la qualité de la peau en surface.
Comment se déroule un lipofilling du visage ?
L’intervention se réalise en trois étapes principales :
1. Le prélèvement
La graisse est prélevée par une mini-liposuccion sur des zones comme l’abdomen, les cuisses ou les flancs. Une solution tumescente est injectée pour limiter le saignement et le traumatisme. La graisse est aspirée doucement avec une canule fine, à basse pression, afin de préserver la vitalité cellulaire.
2. La purification
La graisse prélevée est ensuite purifiée pour éliminer les liquides, l’huile et les cellules endommagées. Trois méthodes sont couramment utilisées : la centrifugation (ex. 3000 tours/min pendant 3 minutes), la filtration stérile ou la décantation par gravité. Seule la fraction médiane, riche en cellules viables, est conservée pour l’injection.
3. La réinjection
La graisse purifiée est réinjectée par micro-aliquotes (0,1 mL ou moins) à l’aide de canules fines. Elle est déposée en couches successives, du plan profond (près de l’os) jusqu’aux couches plus superficielles. Cette répartition multicouche favorise un résultat naturel et améliore la survie de la greffe.
Une légère sur-correction est parfois réalisée, car une partie de la graisse se résorbe naturellement dans les mois qui suivent.
Zones du visage et stratégies d’injection
Chaque région du visage nécessite une approche technique spécifique, selon la profondeur des tissus, les structures à éviter et les volumes requis :
- Front & tempes : la graisse est injectée dans les plans sous-galéal ou sous-musculaire, avec un point d’entrée au niveau de la ligne capillaire ou du sourcil externe. En moyenne, 5 à 15 mL par côté sont nécessaires pour combler les creux.
- Glabelle & nez : zone à haut risque d’occlusion vasculaire. L’injection n’est pratiquée que dans des plans très superficiels, avec une extrême prudence.
- Vallée des larmes (tear trough) : la graisse est déposée sous le muscle orbiculaire, afin d’éviter les irrégularités visibles. Le volume injecté varie généralement entre 0,5 et 1 mL par côté.
- Pommettes & midface : le lipofilling dans la région médio-malaire et la zone SOOF permet de restaurer la projection des pommettes et de remonter les traits.
- Sillons nasogéniens & plis d’amertume : l’injection est réalisée dans des plans superficiels avec un geste en éventail, afin d’éviter un excès de volume en profondeur.
- Lèvres : la graisse est injectée en fins filets dans la sous-muqueuse ou le muscle orbiculaire. Il s’agit d’une zone sensible, avec un taux de résorption souvent plus élevé.
- Menton & ligne mandibulaire : la graisse est déposée dans les plans pré-périosté et sous-cutané pour redessiner l’ovale du visage et renforcer le soutien sous les bajoues.
Microfat vs Nanofat
Dans le lipofilling du visage, la graisse peut être préparée sous différentes consistances selon l’objectif du traitement.
La microfat contient des cellules graisseuses intactes et vivantes. Elle est utilisée pour restaurer le volume au niveau des joues, des tempes, des lèvres ou de la mâchoire. Injectée dans les couches profondes du visage, elle se mélange naturellement aux tissus environnants et assure un soutien structurel durable.
La nanofat, en revanche, est obtenue par émulsification et filtration de la graisse jusqu’à l’obtention d’un liquide riche en cellules souches et en facteurs de croissance, mais sans cellules graisseuses viables. Elle ne restaure donc pas le volume, mais améliore la qualité de la peau en agissant sur la texture, le teint, les ridules et même certaines cicatrices ou taches pigmentaires. La nanofat est injectée très superficiellement.
De nombreux chirurgiens associent aujourd’hui les deux techniques dans une même séance : la microfat pour restaurer les volumes, la nanofat pour revitaliser la surface cutanée.
Avantages du lipofilling du visage
- Volume durable : la graisse qui survit s’intègre aux tissus du visage et peut rester stable pendant des années.
- Résultats naturels : l’aspect et le toucher se rapprochent de la graisse faciale d’origine, contrairement aux produits de comblement.
- Effet régénératif : amélioration de la texture et de l’élasticité de la peau grâce aux cellules souches et aux facteurs de croissance.
- Biocompatibilité : aucun risque d’allergie, car la graisse provient du propre corps du patient.
- Rajeunissement global : particulièrement intéressant chez les patients avec une perte de volume diffuse.
Prévisualiser les résultats avant de s’engager
Certains chirurgiens proposent une injection temporaire de sérum physiologique pour simuler l’effet de volume avant un lipofilling. D’autres recommandent d’essayer des injections d’acide hyaluronique dans certaines zones (comme les pommettes ou les lèvres) pour un aperçu réversible. Ces tests peuvent rassurer les patients, même s’ils ne prédisent pas parfaitement le résultat final, car la graisse s’intègre différemment aux tissus.
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Lipofilling vs acide hyaluronique vs implants
Lipofilling
Utilise votre propre graisse prélevée ailleurs dans le corps. Les résultats sont durables une fois la greffe intégrée (souvent plus de 5 ans). Améliore aussi la qualité cutanée grâce aux cellules souches. Non réversible — un excès de graisse ne peut pas être “dissous”. Indiqué pour restaurer de larges volumes. Nécessite une courte convalescence (1 à 2 semaines d’œdème ou d’ecchymoses). Requiert une expertise chirurgicale et un environnement stérile.
Injections d’acide hyaluronique (fillers)
Substance synthétique résorbable. Résultats de 6 à 18 mois selon la zone et le produit. Très précis, idéal pour de petites corrections (lèvres, ridules). Réversible par injection d’hyaluronidase. Convalescence minime (1 à 2 jours). Faciles à ajuster au fil du temps.
Implants faciaux
En silicone ou en Medpor (matériau poreux). Apportent un renforcement structurel permanent (menton, pommettes). N’améliorent pas la qualité de la peau. Nécessitent une chirurgie et une récupération plus longue. Une modification secondaire impose une nouvelle intervention. Conviennent aux patients recherchant une définition marquée et fixe.
Attentes réalistes et subtilités techniques
La plupart des chirurgiens injectent volontairement un peu plus de graisse que nécessaire, sachant qu’une partie sera résorbée dans les mois qui suivent. Cependant, une sur-correction excessive — surtout dans des zones mobiles comme les lèvres — peut donner un aspect lourd ou artificiel. Le succès du lipofilling repose donc sur la précision, la mesure et la maîtrise technique.
Résultats attendus et durabilité
Après un lipofilling facial, un gonflement et des ecchymoses sont fréquents pendant une à deux semaines. Les changements sont visibles dès le premier mois, mais le résultat définitif se stabilise progressivement. En effet, 30 à 50 % de la graisse injectée est naturellement résorbée par l’organisme au cours des 3 à 6 premiers mois. La graisse qui survit devient du tissu vivant, parfaitement intégré au visage.
Les résultats se précisent entre le 4ᵉ et le 6ᵉ mois, moment où ils sont considérés comme stables. Certains patients choisissent une retouche légère entre 6 et 12 mois, notamment pour les zones dynamiques comme les lèvres ou les sillons nasogéniens.
La longévité dépend de plusieurs facteurs : la technique, l’expérience du chirurgien, la zone traitée (la graisse prend mieux dans les pommettes et les tempes que dans les lèvres), ainsi que les habitudes de vie du patient. Une fois stabilisé, le résultat peut durer de nombreuses années et vieillit en même temps que le patient.
Limites du lipofilling facial
- La survie de la graisse reste imprévisible : 30 à 50 % peuvent être résorbés.
- Non réversible : contrairement aux fillers, la graisse ne peut pas être dissoute.
- Retouches fréquentes, surtout dans les zones fines ou mobiles.
- Convalescence plus longue qu’avec des injections d’acide hyaluronique (jusqu’à 2 semaines).
- Geste techniquement exigeant, nécessitant une connaissance fine de l’anatomie.
- Risque très rare d’embolie graisseuse, pouvant entraîner des complications graves (cécité, AVC).
- Pas indiqué chez tous les patients : les personnes très minces manquent parfois de réserve graisseuse, et les fumeurs conservent moins bien la greffe.
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Taux de succès du lipofilling facial
Le lipofilling du visage affiche de bons résultats lorsqu’il est pratiqué par un chirurgien compétent. Le taux de survie de la graisse varie de 40 à 70 % selon la zone et la technique. La satisfaction des patients est élevée, avec des études rapportant 70 à 90 % de réussite, notamment pour l’augmentation des pommettes et du midface. Les complications sont rares (moins de 2 %), généralement mineures et réversibles.
Une fois intégrée, la graisse reste stable et ne “migre” pas, contrairement à certains fillers synthétiques. C’est aujourd’hui l’une des techniques les plus polyvalentes et efficaces pour restaurer la structure du visage et améliorer la qualité de la peau. Elle combine volume durable et régénération tissulaire, ce qui en fait une alternative de choix — ou un complément — aux injections d’acide hyaluronique et aux implants.
Prix du lipofilling du visage en Belgique
Le tarif du lipofilling du visage commence à partir de 3.200 €. Ce prix inclut généralement les honoraires du chirurgien esthétique, les frais de clinique, l’anesthésie et les premiers suivis postopératoires. Le coût exact peut varier selon la complexité de l’intervention et les éventuelles associations avec d’autres traitements.
